Pour endiguer les pertes massives dues aux flux financiers illicites (FFI), l’Alliance Nationale des Consommateurs et de l’Environnement (ANCE-Togo) plaide fermement pour la création et l’opérationnalisation d’une institution nationale de recouvrement des avoirs. Ce mécanisme est, selon l’organisation, la seule voie durable pour permettre au pays de préserver ses ressources et financer son développement. Cette initiative, appuyée par le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), vise à faire des professionnels des médias des alliés dans le plaidoyer en faveur de l’adoption de l’avant-projet de loi portant création de l’organe de recouvrement des avoirs au Togo et son opérationnalisation. Les chiffres sont alarmants : plus de 1000 milliards de dollars ont été perdus par l’Afrique au cours des 50 dernières années en raison des flux financiers illicites. Chaque année, plus de 50 milliards de dollars quittent le continent par des circuits obscurs, équivalant presque à l’aide publique au développement reçue sur la même période (UA, 2015). Au Togo comme ailleurs, ces pratiques sapent les fondements économiques et sociaux. D’après Ebeh Kodjo Fabrice, Président de l’ANCE-Togo, la falsification des prix dans les transactions commerciales a coûté à l’Afrique 407 milliards de dollars entre 2001 et 2010. Les pays les plus affectés par les FFI investissent jusqu’à 58 % de moins dans l’éducation et 25 % de moins dans la santé que ceux où les flux sont maîtrisés (CNUCED, 2020).
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